Je me réjouis de l’entrée en vigueur de l’allongement du congé paternité à 28 jours. Le principe de l’allongement de ce congé est essentiel pour l’égalité entre les hommes et les femmes.
Tant que les soins liés à l’accueil de l’enfant reposent essentiellement sur la mère, les inégalité perdureront :
– au sein du couple dans le partage des tâches et de la charge mentale liée à l’enfant
– dans la société, notamment au travail où la possibilité de l’arrivée d’un enfant influence les recruteurs, et son arrivé effective pèse sur les carrières des femmes
Mais le gouvernement a pris une mesure d’affichage : en refusant de rendre obligatoire la totalité de la durée du congé, ce droit risque de rester théorique pour nombre de familles. Auto-censure, pressions de l’employeur, les pères risquent d’être dissuadés de prendre les 28 jours.
L’égalité des membres d’un couple dans un projet parental reste à conquérir. L’allongement à 28 jours, dont seulement 7 obligatoires n’est qu’une étape. Il faudra allonger ce congé pour qu’il fasse la même durée pour les deux parents.
La loi doit protéger les familles dans leur diversité. L’accès aux techniques de Procréation Médicalement Assistée (PMA) vient juste d’être adoptée, dans des conditions discriminantes pour les couples de femmes, les femmes seules, et les personnes transgenres. Il faudra revenir sur les questions de PMA et de filiation pour mettre fin à ces discriminations.