Refusons le remplacement des enseignants par des animateurs en Seine-Saint-Denis

Plusieurs communes de la Seine-Saint-Denis ont signé des conventions avec le ministère de l’éducation nationale, qui permettent le remplacement d’enseignants absents par des animateurs municipaux, aux frais de l’Éducation nationale. Cette situation n’est pas acceptable et ne peut représenter une solution pérenne au manque de moyens de l’école dans notre département.

Le non-remplacement des enseignants est un problème endémique dans notre département

Le non-remplacement des enseignants est un problème endémique dans l’académie de Créteil et en Seine-Saint-Denis. La cause en est connue de tous : une grande partie remplaçants sont affectés sur des missions de longue durée, et ne sont donc plus disponibles pour réaliser des remplacements ponctuels. Conséquence : un élève de Seine-Saint-Denis perd presque une année complète d’enseignement sur l’ensemble de sa scolarité. Une situation inégalitaire et scandaleuse, qui pénalise année après année les jeunes de notre département.

Pour lutter contre les inégalités scolaires, il faut un vrai plan de rattrapage !

Mais pour pallier à cette situation, il recruter ponctuellement des animateurs n’est pas une solution ! Il faut mettre en oeuvre, dans la durée, un vrai plan de rattrapage pour l’école dans notre département, y déployer des moyens humains et matériels massifs. Recourir à des animateurs a pu être une solution temporaire en période de crise sanitaire. Mais cela ne peut pas devenir la norme. Animateurs et enseignants n’ont pas les mêmes compétences : considérer qu’ils sont interchangeables, c’est manquer de respect aux uns comme aux autres ; c’est considérer qu’il revient aux municipalités de pallier l’absence de moyens et de volonté de l’Etat, c’est se résigner à ce que l’école renonce à la transmission des savoirs et à l’émancipation. Nous ne l’acceptons pas.

A l’initiative de ma camarade députée insoumise Sabine Rubin, avec de nombreux parlementaires, conseillers départementaux et maires de notre département, nous avons adressé un courrier au ministre Blanquer : il faut de vrais moyens pour l’école en Seine-Saint-Denis, pas de pseudo solutions « d’urgence » qui pérennisent les inégalités !