Question orale sans débat sur l’éducation prioritaire à Aubervilliers et en Seine-Saint-Denis

Le 15 mai 2018, Bastien Lachaud a questionné le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer sur les inégalités qui touchent de plein fouet le système scolaire français. En effet, alors que l’école de la République promeut l’égalité des chances pour tou·s·tes, de nombreuses études montrent que la réussite scolaire est liée

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Le 15 mai 2018, Bastien Lachaud a questionné le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer sur les inégalités qui touchent de plein fouet le système scolaire français. En effet, alors que l’école de la République promeut l’égalité des chances pour tou·s·tes, de nombreuses études montrent que la réussite scolaire est liée à la classe sociale dont est issu l’élève. Dans un département aussi défavorisé que la Seine-Saint-Denis, ces inégalités sont flagrantes. Les élèves parisiens bénéficient jusqu’à 1,5 fois plus de moyens que les élèves de Seine-Saint-Denis. Dans la ville d’Aubervilliers, certains établissements sont classés REP+ et d’autres sont seulement classés REP alors même que les difficultés sont exactement les mêmes. Bastien Lachaud a pu constaté celles-ci lors de visites d’établissements scolaires à Aubervilliers… Les moyens alloués aux établissements scolaires doivent être distribués équitablement pour permettre aux zones les plus en difficulté de garantir à tou·s·tes des conditions d’étude dignes et convenables.

 

Voici le texte de la question :

M. Bastien Lachaud rappelle à M. le ministre de l’éducation nationale que l’école de la République fait vivre les principes républicains, notamment celui de l’égalité. En effet, l’école gratuite, laïque et obligatoire a été le creuset de l’égalité, en permettant à tous les enfants, indépendamment des moyens financiers de leurs familles, d’avoir une éducation. Le maillage des écoles publiques devait permettre d’offrir la même éducation partout sur le territoire. Pourtant aujourd’hui, cette égalité est rompue. Car avec la fumeuse doctrine de l’égalité des chances, on essaie de faire croire que les enfants en arrivant à l’école sont déjà égaux, et que les différences scolaires entre eux sont le résultat de leurs mérites respectifs. Ce n’est évidemment pas le cas, le milieu social dont ils sont issus prédétermine largement leurs chances réelles de réussite scolaire. Les études sociologiques des élèves admis dans les grandes écoles sont flagrantes. Il l’interroge donc sur la politique de son ministère pour résorber les inégalités scolaires, et sur l’opportunité de la répartition des moyens supplémentaires pour l’éducation prioritaire. En effet, les critères qui président à leur répartition semblent au minimum obscurs. Il attire son attention sur la Seine-Saint-Denis, et particulièrement sur la ville d’Aubervilliers dont il est député. Aubervilliers est une ville particulièrement défavorisée, et l’école n’est malheureusement pas épargnée. Or ses services ont classé en REP+ une partie des établissements scolaires, alors qu’une autre est seulement en REP. Des établissements voisins, dont les élèves ont les mêmes caractéristiques sociologiques ont des moyens différents. Certains établissements, situés dans des secteurs réputés plus difficiles que les autres, sont classés seulement en REP. Pourtant partout les enseignants font face aux mêmes difficultés. Plus encore, comment expliquer qu’en moyenne, les moyens alloués pour un élève parisien sont 1,5 fois supérieurs que pour un élève de Seine-Saint-Denis ? Compte-t-il faire en sorte que la totalité des écoles et établissements secondaires de la ville d’Aubervilliers soit classée en REP+ à la rentrée 2018 ? Quelles mesures compte-t-il prendre pour résorber cette inégalité de traitement flagrante ? Quels moyens compte-t-il allouer notamment à la Seine-Saint-Denis pour faire face à l’augmentation du nombre d’élèves ? Que compte-t-il faire pour assurer la permanence de l’éducation, quand on sait qu’un élève de Seine-Saint-Denis perd l’équivalent d’une année scolaire de la maternelle à la terminale du fait des non-remplacements des enseignants ? Il lui demande enfin ce qu’il compte faire pour que l’obligation scolaire soit respectée, quand on sait qu’un élève allophone doit attendre six mois, voire plus, pour être scolarisé.

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