Retenu par la convention de l’Union Populaire à Reims, je ne pouvais assister cette année à la commémoration du massacre du 17 octobre 1961 à Aubervilliers. Je remercie mes camarades de La France insoumise – Aubervilliers de m’y avoir représenté. Merci surtout aux associations, Le 93 au coeur de la République et Association Bouzeguene Europe – ABE d’avoir organisé cet évènement, comme chaque année.
Le travail de mémoire des associations a une importance plus grande encore Aubervilliers depuis deux ans, après la décision de l’actuelle municipalité de droite de se désengager de l’organisation de cet évènement, rompant une tradition établie de longue date à Aubervilliers grâce à l’engagement de militants comme Mouloud Aounit et Boualem Benkhelouf, et d’élus de gauche comme Jacques Ralite, Jacques Salvator et Pascal Beaudet. Nous nous honorons aujourd’hui de poursuivre leur combat pour la vérité et la reconnaissance.
Le 17 octobre 1961, la France colonialiste a tué des centaines d’algériens, dont le seul crime était d’avoir manifesté pour leur liberté et l’indépendance de leur peuple. Ce fut un crime d’Etat : il faut dire ce mot et reconnaitre pleinement la responsabilité de la France, ce que le Président Macron s’est encore une fois refusé à faire cette année. Il faut regarder cette histoire en face, reconnaître ce crime, honorer la mémoire des victimes et faire justice à leurs familles, panser les blessures du passé. Ce n’est qu’en faisant face à la vérité que la République sera réellement fidèle à ses principes de Liberté, d’Égalité et de Fraternité.