Présentant à la presse le programme de Valérie Pécresse pour la défense, Jean-Louis Thiériot a souhaité se démarquer de la proposition de Jean-Luc Mélenchon concernant la dissuasion nucléaire. Il fait vivre le débat mais se trompe.
Il dit « contrairement à Jean-Luc Mélenchon, nous gardons la composante sous-marine parce que tous les éléments que nous avons nous laissent croire que la transparence de la mer, c’est encore dans très longtemps. Sauf rupture technologique majeure, on a 40 à 50 ans devant nous. »
- Jean-Luc Mélenchon ne prévoit pas d’abandonner la composante sous-marine mais de préparer dès maintenant une alternative au cas où nos sous-marins finiraient par être repérables.
- Jean-Louis Thiériot fait preuve d’une curieuse désinvolture. Les futurs SNLE 3G (sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de 3ème génération) sont prévus pour durer jusqu’en 2080, dans environ 60 ans donc. Selon lui, il est donc probable qu’ils pourraient être obsolètes 20 ans avant… « sauf rupture technologique majeure ». Dans ce cas, le problème se poserait plus tôt.
Dans la mesure où des ruptures technologiques majeures ont eu lieu ces dernières années à un rythme élevé et s’annoncent nombreuses dans les prochaines, on ne voit, hélas, pas comment Jean-Louis Thiériot et la candidate qu’il soutient, Valérie Pécresse, peuvent se vanter de ne pas suivre le raisonnement conséquent de Jean-Luc Mélenchon.
Les propositions de Jean-Luc Mélenchon pour la défense nationale sont à retrouver dans le livret thématique dédié, à l’adresse suivante : https://melenchon2022.fr/livrets-thematiques/defense/