L’opération de police qui s’est déroulée ce jeudi 13 septembre au square Forceval est très, très loin de suffire à rassurer les riverains. Ces déploiements policiers ne suffisent pas à assurer durablement la sécurité du secteur. Et faute d’accompagnement médico-social, les consommateurs de drogue demeurent livrés à eux-mêmes. Dans ces conditions, le camp du crack ne peut que se reconstituer, comme si l’opération de police avait été un coup d’épée dans l’eau.
Plus largement, à l’heure où la préfecture de police prévoit un nouveau plan anticrack, il faut craindre que celui-ci s’en tienne encore à des mesures inefficaces. Et encore une fois, les annonces se font sans concertation suffisante. Les élus, les collectifs de riverains, les habitants sont tenus à l’écart. C’est insupportable.
Le 6 septembre dernier, j’ai écrit une nouvelle fois au préfet de police de Paris, Laurent Nunez, pour lui dire qu’Aubervilliers et Pantin en ont plus qu’assez de subir cette situation intolérable qui leur a été imposée. Monsieur Nunez se prétend ouvert au « dialogue ». Nous attendons depuis un an une réponse de la préfecture de police de Paris. Qu’attend-il pour écouter les habitants d’Aubervilliers et Pantin ?