Le vendredi 8 février, Bastien Lachaud a effectué une visite au commissariat de police de Pantin. Il a pu visiter l’ensemble des locaux, rencontrer les différents services de police et se faire une impression de leur travail quotidien en assistant à l’une des réunions de coordination qui ont lieu chaque vendredi.
Ce fut l’occasion pour le Député insoumis de faire un point d’étape sur les problèmes de sécurité qui affectent au quotidien les plus de 55 000 habitant·e·s de la ville. Les difficultés – cambriolage, trafic, délinquance quotidienne – concernent tant le centre-ville de Pantin que certains secteurs particulièrement sensibles, dans lesquels les problèmes de sécurité se conjuguent à un contexte social dont les habitant·e·s ont déjà à souffrir. L’une de ces zones, les Quatre Chemins, est d’ailleurs classée Zone de Sécurité Prioritaire. Les difficultés et tensions sociales et l’absence de moyens suffisants alloués à des politiques d’éducation et d’accompagnement ont fréquemment pour effet de nourrir une petite délinquance du quotidien qu’une politique de prévention et une police de proximité permettrait de résorber de façon bien plus efficace qu’une escalade dans la seule intervention policière qui, de l’avis même des policier·e·s, n’est pas adaptée.
Les personnels des forces de l’ordre sont les premiers à subir les conséquences de l’affolement sécuritaire dans lequel se sont engagés les gouvernements de Nicolas Sarkozy puis de François Hollande, et ce alors même qu’ils réduisaient les effectifs de police. Les policier·e·s du commissariat de Pantin, qui compte 130 hommes et femmes, sont extrêmement sollicité·e·s : aux problèmes de la ville viennent s’ajouter les sollicitations pour des missions sur l’ensemble du département de Seine-Saint-Denis ainsi qu’à Paris. Or, les effectifs et les moyens sont à la limite de leurs capacités : la Révision Générale des Politiques Publiques est passée par là, touchant la police comme l’ensemble des services publics, et aboutissant à la suppression de plus de 9000 postes de policiers et de gendarmes entre 2007 et 2012, suppressions qui n’ont presque pas été compensées depuis. Le commissariat de Pantin, qui connaît une forte rotation de ses effectifs, manque plus encore de personnels expérimentés à même d’assurer l’encadrement, le suivi et la formation de terrain de leurs collègues. Travailler dans ces conditions soumet les policiers à une importante tension psychologique et à la fatigue, un épuisement qui – de leur propre avis, peut conduire certains agents à des erreurs qui risquent d’alimenter les tensions avec les citoyen·ne·s.
Cette visite ne peut que conforter Bastien Lachaud dans les conclusions qui étaient déjà celles des rédacteurs du livret sécurité de La France insoumise en 2017. A Pantin comme ailleurs, la prévention, l’apaisement, le recrutement et la formation d’une police de proximité et disposant des effectifs et des moyens suffisants pour travailler sereinement sont les mieux à même de garantir l’ordre et la sécurité de tou·te·s. Loin de la surenchère répressive et de la politique du chiffre inefficace des dix dernières années.