Hier, ma camarade Danielle Simonnet présentait le rapport issu de la commission d’enquête qu’elle a mené sur les « Uber Files ». Après 6 mois d’enquête, 67 auditions et 120 personnes entendues, le verdict est accablant : Emmanuel Macron, alors ministre de l’économie de François Hollande, a bien agi en coulisses pour favoriser l’implantation d’Uber en France. Il savait qu’Uber était hors la loi, vis-à-vis de la fiscalité, du droit du travail, de la régulation de la concurrence, mais il a passé un « deal » avec les dirigeants d’Uber pour leur servir de point d’appui au sein du gouvernement, et lever tous les obstacles à leur implantation. Échangeant avec les dirigeants d’Uber par mail et SMS, Macron était leur porte parole au sommet de l’Etat !
Et depuis l’élection de Macron à la présidence de la République, le pouvoir continue à favoriser ce même modèle d’économie de plateforme, totalement dérégulée : Uber Eats, Deliveroo, Getir ou Stuart. Au niveau européen même, le gouvernement met tout le poids de la France pour empêcher une meilleure régulation, et bloquer les efforts pour une meilleure reconnaissance des travailleurs des plateforme. L’Etat qui démantèle la réglementation, au service des entreprises : un cas d’école du néolibéralisme.
Nous continuerons à dénoncer ces pratiques, à combattre ce modèle, à nous battre pour que ces entreprises respectent la loi, et pour les droits de leurs travailleurs et travailleuses.