Le président Macron confirme Elisabeth Borne dans ses fonctions de première ministre. Le suspense était haletant, la France entière retenait son souffle…
Non, je plaisante.
En vérité, le maintien de madame Borne est un non-évènement, qui n’intéresse personne. Parce que Macron n’avait aucun candidat désireux et susceptible de remplacer Elisabeth Borne à Matignon. Et parce qu’au fond, tout le monde sait que cela ne changera rien à la politique du président. Que ce soit Elisabeth Borne ou un autre qui actionne les 49.3 pour Macron, le résultat sera le même : autoritaire, antisocial, antiécologique.
Cette situation n’est que le symptôme de l’impasse politique dans laquelle est Macron depuis sa réélection. Il mène avec la détermination d’un forcené une politique néolibérale qui va à l’encontre des intérêts de la majorité du peuple. Le peuple le sait et la rejette. Le président n’a donc, logiquement, pas de majorité, ni au parlement, ni dans la société. Depuis un an, il ne peut que gouverner par la force, en utilisant les dispositions les plus antidémocratiques de la 5e République pour museler l’opposition à l’Assemblée, et la police pour faire taire les manifestants et les grévistes dans la rue. Par conséquent, il s’isole chaque jour un peu plus. Personne ne veut le rejoindre dans cette galère, et toutes et tous dans son camp préparent déjà l’après. Il ne lui reste alors plus qu’à maintenir Elisabeth Borne, par défaut, et à enrober son choix dans des déclarations toutes plus lunaires les unes que les autres : « l’ordre est revenu », « le bilan des 100 jours d’apaisement est positif », blabla ! Pitoyable théâtre de marionnettes. Personne n’y croit.
Macron est plus isolé et fragilisé que jamais. Son gouvernement n’est plus qu’un radeau de la méduse. Tôt ou tard, il coulera.