Situation de Nokia en France

Le premier octobre, j’attirais l’attention de M. Le Maire sur la situation de l’entreprise Nokia. Celle-ci a racheté Alcatel, et depuis, menace les engagements qu’elle a pourtant pris envers la France. J’ai donc demandé au ministre comment il compte protéger nos industries :

M. Bastien Lachaud alerte M. le ministre de l’économie et des finances sur la situation des entreprises du groupe Nokia en France. En effet, après le rachat d’Alcatel par Nokia en 2015, il apparaît qu’une fois encore les engagements pris en France par une multinationale ne sont pas respectés : les emplois sont menacés, l’investissement est insuffisant, les fonctions de direction échappent petit à petit au personnel français… L’architecture du groupe est entièrement conçue pour désigner les sites français comme des « centres de coût » dont le groupe devrait prioritairement se séparer à l’avenir. Le fleuron technologique qu’était Alcatel est en train de péricliter et d’échapper au contrôle de la France. Les savoir-faire qu’il a développés et possède dans le domaine des télécommunications sont pourtant d’un intérêt capital pour la souveraineté nationale et seront indispensables face aux évolutions technologiques en cours, comme le développement de la 5G. Face à une situation trop bien connue, M. le député souhaite tout d’abord que soit rendue publique l’intégralité des engagements pris par Nokia devant l’État lors du rachat et, le cas échéant, que le Gouvernement engage contre l’entreprise les poursuites que le non-respect de l’accord impose. Il souhaite connaître les intentions du Gouvernement dans ce dossier et apprendre comment il compte assurer la pérennité des activités, des emplois et de l’investissement de Nokia en France et à défaut, comment il compte y suppléer lui-même afin que la France ne soit pas dépossédée des savoir-faire indispensables à son indépendance et à son développement.