Je demande des aides pour les pharmacies des centres commerciaux

Depuis ce 29 janvier 2021, les centres commerciaux plus de 20 000 mètres carrés sont fermés pour limiter la propagation du Covid-19. Seuls les commerces alimentaires y restent ouverts…et les pharmacies. Or, celles-ci ne perçoivent pas toute l’aide de l’Etat dont elles auraient besoin.

Des commerces indispensables…mais à la situation économique précaire

Ces pharmacies sont au nombre de quelques centaines dans notre pays. Dans mon département, la Seine-Saint-Denis, l’on en compte plusieurs, comme au centre commercial du Millénaire, dans ma circonscription, à Aubervilliers. Elles remplissent une fonction d’utilité publique, d’autant plus importante face à la pandémie qu’elles assurent notamment l’accès aux tests de dépistages du Covid-19. Mais leur situation économique est cependant des plus précaires. Du fait de la fermeture des autres commerces des centres commerciaux et du couvre-feu, qui les oblige à fermer leurs portes à 18h, elles connaissent des baisses de fréquentation de -60%. Et des baisses de près de 50% du chiffre d’affaires. Des pertes d’autant plus pesantes que les loyers sont plus élevés dans les centres commerciaux, que les surfaces commerciales y sont plus grandes et les salariés plus nombreux. Ces pharmacies se trouvent donc dans une situation très difficile.

Des aides insuffisantes et un Etat sourd

Or, la garantie de l’État leur fait aujourd’hui défaut. Elles n’ont reçu jusqu’ici aucune information quant à l’octroi ou non des aides spécifiques (fonds de solidarité, prêt garanti par l’État, chômage partiel…) destinées aux commerces des centres commerciaux concernés. Elles se sont organisées pour solliciter l’État, mais celui-ci n’écoute pas. « Personne ne nous répond », témoignait ainsi le propriétaire de la pharmacie des Arcades, à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), dans le journal Le Parisien, ce 21 février. Il s’ensuit que ces pharmacies, qui doivent rester ouvertes, en viennent à envier la situation des commerces qui sont fermés et peuvent bénéficier des aides publiques. Elles dénoncent légitimement une rupture d’égalité avec les autres commerces dans les centres commerciaux, mais aussi avec les pharmacies des centres-villes, où la vie économique se poursuit.

J’écris au premier ministre : « Quoi qu’il en coute », la solidarité nationale doit s’exercer

Cette situation n’est pas acceptable. C’est pourquoi j’ai écrit au Premier ministre, Jean Castex, pour lui demander d’entendre l’appel des pharmaciens des centres commerciaux, et de prendre toutes les dispositions nécessaires pour qu’ils puissent, à la mesure de leurs besoins, bénéficier de l’ensemble des aides permettant de compenser leur perte d’activité. En cette période de crise sanitaire, la solidarité nationale doit se porter en aide aux entreprises et aux salariés qui voient leur activité réduite du fait des mesures destinées à la lutte contre l’épidémie. « Quoi qu’il en coute » à l’Etat, nos concitoyens ne doivent pas payer le prix de la crise.