Depuis des années, le non remplacement des enseignants est un fléau pour nos établissements scolaires. En Seine-Saint-Denis, le mal est particulièrement grave : En 2019 déjà, la FCPE du département estimait que les collégiens du département perdent chaque année 100 à 150 heures de cours, 20% du volume d’heures prévues ! Les conséquences sont dramatiques dans notre département, qui compte un grand nombre d’élèves fragiles. C’est leur avenir qui est mis en danger. C’est une véritable rupture d’égalité !
La cause ? Le manque de moyens, l’insuffisance des effectifs enseignants. L’administration de l’éducation nationale elle-même se mure dans le déni, en cachant l’ampleur du phénomène. Puisque le constat n’est pas établi de façon irréfutable, ils peuvent toujours nous dire non quand nous demandons des moyens supplémentaires ! A de nombreuses reprises, en 2018, 2019, 2020, j’ai demandé au rectorat et au ministre de l’éducation nationale de communiquer les chiffres exacts qui permettraient de connaitre exactement le volume d’heures de cours perdues, dans chaque ville et dans chaque établissement. Je n’ai jamais eu de réponse.
Alors je repose encore une fois question à Blanquer. Cessez votre déni ! Donnez-nous les chiffres ! Et donnez nous les moyens dont notre département, dont nos établissements ont besoin. Nous voulons l’égalité pour nos enfants.
Question écrite au gouvernement :
M. Bastien Lachaud alerte M. le ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, sur le non-remplacement des enseignants en Seine–Saint-Denis.
Il s’agit en effet d’une difficulté structurelle et récurrente dans l’Education nationale. Monsieur le député a déjà interrogé le rectorat de l’Académie de Créteil à plusieurs reprises. Il a également interrogé le gouvernement, notamment dans l’hémicycle, les 04/02/2020 et 08/12/2020, ou par la voie d’une question écrite, déposée le 01/10/2019. Aucune réponse claire et précise n’a été apportée, et le chiffrage exact demandé par M. le député ne lui a jamais été fourni.
Le non-remplacement des enseignants entraîne, pour tous nos territoires, une rupture d’égalité du service public de l’éducation. C’est encore plus une réalité en Seine–Saint-Denis, département marqué en matière éducative par plusieurs facteurs qui aggravent le phénomène de rupture d’égalité entre les élèves : une majorité d’élèves relevant de l’éducation prioritaire, un nombre d’élèves « décrocheurs » élevé et un fort turn-over des équipes enseignantes. La crise sanitaire due à la Covid-19 ne fait qu’empirer cette situation et pénalise d’autant plus nos enfants qui se retrouvent dans des conditions de scolarité très perturbée. En 2019 déjà, la Fédération des Conseils de Parents d’Élèves du département estimait que les collégiens du département perdent chaque année 100 à 150 heures de cours. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Alors qu’il est du rôle de l’État d’assurer une continuité éducative comme le stipule le Code de l’éducation, la carence des effectifs éducatifs met à mal l’éducation et le suivi scolaire de ces générations, obérant ainsi l’avenir de certains jeunes. Assurer des remplacements dans des conditions rapides constitue pourtant une nécessité, afin que nos enfants puissent suivre une scolarité la plus normale possible en dépit de la période de pandémie.
Compte tenu de cette situation particulièrement critique, il souhaite connaître les solutions concrètes que compte prendre le Gouvernement pour pallier le manque de remplaçants dans les établissements scolaires de la Seine–Saint-Denis, qui perturbe le bon déroulement de la scolarité des élèves. Il renouvelle sa demande à l’Éducation nationale de produire et publier les chiffres exacts indiquant le volume annuel d’heures d’enseignement non remplacées et non assurées dans chaque ville et dans chaque établissement de la Seine–Saint-Denis.