Toxicomanie : il faut des solutions humaines et pérennes

Le déplacement hier, sans concertation, des personnes souffrant de toxicomanie du Jardin d’Eole en direction d’Aubervilliers et Pantin montre une fois encore le mépris du gouvernement pour les habitants de la Seine-Saint-Denis.

Le communiqué du Préfet prétend même qu’il « n’y a pas de riverains » ! Rien n’est plus faux, et les riverains concernés se mobilisent contre cette décision. Je soutiens les habitantes et habitants d’Aubervilliers et Pantin mobilisés.Le mur construit à la va-vite est une honte. On ne règle aucun problème en parquant les gens. Le Préfet a-t-il l’intention de murer également la porte de la Villette ? et de cloitrer les habitants de la Seine-Saint-Denis hors de Paris ?

Les villes de Seine-Saint-Denis n’ont pas vocation à accueillir les problèmes de Paris. Se décharger des personnes souffrant de toxicomanie dans le département le plus pauvre de France métropolitaine, est inacceptable. Cela va toucher notamment le quartier des Quatre Chemins, qui est déjà frappé par des problèmes de grande pauvreté, d’insécurité, le logement insalubre, de trafics.Cela fait des années que j’interpelle les autorités sur les Quatre Chemins sans réelle reponse de l’Etat.

J’ai prévenu dès le mois de Juillet sur le projet de déplacement porte de la Villette. Sans réponse.

Déplacer ces personnes ne règlera en aucun cas le problème. Il faut que l’Etat prenne ses responsabilités et organise un accueil humain et pérenne des personnes toxicomanes.