Crack à Villette Quatre-Chemins : jusqu’à quand ce scandale républicain va-t-il durer ?

Ce 25 janvier 2022, la préfecture de police de Paris a annoncé sa décision de déplacer les usagers de crack, installés depuis le 24 septembre dernier dans le square Forceval, porte de la Villette, vers un site sécurisé identifié sur la future ZAC Bercy-Charenton dans le 12ème arrondissement de Paris.

Depuis plusieurs jours les riverains des quartiers de la Villette et des Quatre Chemins sont les témoins d’une stupéfiante succession d’informations contradictoires. Comme depuis quatre mois, les services de l’État et la ville de Paris se renvoient la balle, dans l’opacité la plus totale, manifestement incapables de coopérer et de prendre leurs responsabilités pour mettre en œuvre des solutions concertées et pérennes. Une fois de plus, ce sont les riverains et les consommateurs de drogue qui font les frais de cet invraisemblable va-et-vient. Les premiers continuent de subir les nuisances, l’insécurité, la dégradation de leur cadre de vie. Les seconds, continuent d’être livrés à eux-mêmes, dans des conditions indignes et inhumaines. Une situation obscène.

Depuis quatre mois, avec les habitants d’Aubervilliers, de Pantin et du 19ème arrondissement de Paris mobilisés, je n’ai cessé d’interpeller les pouvoirs publics. Pour affirmer que les quartiers qui souffrent déjà depuis des années de nombreuses difficultés n’ont pas à subir le déplacement des problèmes de Paris. Pour exiger la transparence et la concertation. Pour demander des solutions pérennes, pour la prise en charge sanitaire et sociale des consommateurs de drogue ; pour la sécurité et le bien-être des habitants.

Depuis juillet dernier; j’ai écrit 30 courriers aux autorités, j’ai interrogé le gouvernement par question écrite, par question orale à l’Assemblée nationale. Avec les riverains mobilisés, nous avons manifesté, pendant des semaines, porté une pétition au Premier Ministre. Rien ne bouge. Nous n’en pouvons plus de l’irresponsabilité et l’incurie des pouvoirs publics. De leur désinvolture et de leur mépris. J’ai à nouveau écrit aux pouvoirs publics, pour leur demander de mettre enfin un terme à ce scandale.