Quel succès que la « Fête à Macron » ! Pour celles et ceux qui n’ont pas pu prendre part à cette marche festive, d’une gaieté extraordinaire, la meilleure preuve de ce succès ce sont les attaques coordonnées du gouvernement et de la majorité pour tenter de nous discréditer. Devant ce succès éclatant, leurs tentatives ont quelque chose de pathétique. L’une parle de grammaire et aurait voulu lire « fête de Macron » plutôt que « fête à Macron »; l’autre a peur de son ombre et découvre qu’au carnaval, on brûle les rois en effigie… C’est trop de violence pour les belles personnes qui sont en panne d’arguments. Dans notre camp, on se pince en voyant le niveau des arguments et chacun.e rit de penser qu’au train où vont les choses l’ancien maire de Lyon, Gérard Collomb, va peut-être devoir interdire les spectacles de Guignol qui rosse un policier : évident appel à l’émeute.
Note de blog
Un 1er mai qui fait pleurer
Comment faire oublier des dizaines de milliers de manifestant·e·s rassemblé·e·s dans le calme en défense du service public et des droits des salariés ? On devine facilement la réponse : envoyez quelques centaines de zouaves encagoulés pour casser des vitrines ; laissez-les faire pour avoir de « belles » images sur les chaînes d’information en continu puis envoyez une pluie de gaz lacrymogènes . Les braves gens sur place n’ont plus qu’à pleurer : leur manifestation a été récupérée et leurs revendications sont occultées.
Face au chaos de Macron, l’harmonie du « phi »
Ce qui caractérise la politique de Macron, tant sur le fond que sur la forme, c’est la brutalité et le désordre.
D’abord, son arrivée à l’Élysée est en grande partie due à l’immense pagaille qu’il a semée pendant plusieurs années aux côté de François Hollande. Secrétaire général adjoint de l’Élysée puis ministre de l’économie, Macron n’a pas eu à assumer le terrible bilan de Hollande ; en revanche, il a habilement profité du chaos qu’ensemble ils avaient semé. La politique de droite de gouvernement avait parfaitement brouillé les pistes ; dans un paysage politique où presque plus personne ne savait qui était l’ami ou l’adversaire, il a eu beau jeu d’apparaître au centre, pratiquer le « en même temps » et finalement de faire autour de sa seule personne l’union de ceux qui voulaient continuer comme avant : baisse des salaires, mise en concurrence, privatisations, baisse d’impôts aux plus riches…