Comment faire oublier des dizaines de milliers de manifestant·e·s rassemblé·e·s dans le calme en défense du service public et des droits des salariés ? On devine facilement la réponse : envoyez quelques centaines de zouaves encagoulés pour casser des vitrines ; laissez-les faire pour avoir de « belles » images sur les chaînes d’information en continu puis envoyez une pluie de gaz lacrymogènes . Les braves gens sur place n’ont plus qu’à pleurer : leur manifestation a été récupérée et leurs revendications sont occultées.
Note de blog
Face au chaos de Macron, l’harmonie du « phi »
Ce qui caractérise la politique de Macron, tant sur le fond que sur la forme, c’est la brutalité et le désordre.
D’abord, son arrivée à l’Élysée est en grande partie due à l’immense pagaille qu’il a semée pendant plusieurs années aux côté de François Hollande. Secrétaire général adjoint de l’Élysée puis ministre de l’économie, Macron n’a pas eu à assumer le terrible bilan de Hollande ; en revanche, il a habilement profité du chaos qu’ensemble ils avaient semé. La politique de droite de gouvernement avait parfaitement brouillé les pistes ; dans un paysage politique où presque plus personne ne savait qui était l’ami ou l’adversaire, il a eu beau jeu d’apparaître au centre, pratiquer le « en même temps » et finalement de faire autour de sa seule personne l’union de ceux qui voulaient continuer comme avant : baisse des salaires, mise en concurrence, privatisations, baisse d’impôts aux plus riches…