Avec l’affaire Benalla-Macron, c’est l’État lui-même qui est attaqué. Parce qu’à cause de cette usurpation des insignes de l’autorité publique, le doute est possible sur la légitimité des personnes portant le brassard « police ». Cela risque de rendre plus difficile la tâche de celles et ceux qui sont authentiquement dépositaires de l’autorité publique. Parce que la confusion des rôles remet en cause le monopole de la violence légitime. Parce que l’instauration d’un copinage malsain, depuis le plus haut sommet de l’État, jusqu’à créer des hiérarchies parallèles, des polices politiques sous l’autorité de l’Elysée et non du ministère de l’Intérieur. Parce qu’il a fallu un scandale d’État, révélé au grand public par la presse, pour que de réelles poursuites soient engagées contre un membre du cabinet du Président de la République qui allait, jusqu’alors impunément, tabasser des opposants.
Urgence démocratique
La Ve République est à bout de souffle. Retrouvez ici mes actions pour que le peuple reprenne le pouvoir, avec une 6e République démocratique, écologique et sociale.
Macron le Petit : du président des riches au roi des riches
Le président des riches a la folie des grandeurs. Comme il l’avait fait il y a un an pour lancer la destruction du code du travail, il convoque les députés et les sénateurs à Versailles. Manifestement l’endroit lui plaît : il n’arrête pas de s’y rendre : une première fois suite à son élection pour donner le ton à la nouvelle majorité, pour recevoir Vladimir Poutine, une fois encore pour une immense réception des grands businessmen du monde entier… On finit par penser que l’Élysée est trop petit et qu’il s’apprête à déménager.
Quelle politique pour l’accessibilité de l’espace public ?
Question écrite au gouvernement, posée le 26/06/2018 : M. Bastien Lachaud interroge Mme la secrétaire d’État, auprès du Premier ministre, chargée des personnes handicapées, sur la question de l’accessibilité des personnes en situation de handicap. En 2015, on dénombrait 12 millions de personnes en situation de handicap en France. Actuellement l’accessibilité aux personnes en situation …
L’Union européenne nuit gravement à la démocratie et … à l’Europe
L’Italie n’a toujours pas de gouvernement. Les dernières élections législatives ont porté largement en tête le « Mouvement 5 étoiles » (M5S). Le dégagisme dans ce pays est extrêmement fort. L’origine de ce mouvement est très profonde : la corruption, l’emprise du crime organisé sur la politique, les disparités économiques entre Nord et Sud du pays, l’effondrement du mouvement communiste et sa dissolution dans la sociale-démocratie, elle-même dissoute dans un libéralisme économique de plus en plus droitier, l’absence d’aide européenne sérieuse pour faire face à l’accroissement du nombre de personnes migrantes… Mais surtout, l’Italie subit le même genre de cure d’austérité que la plupart des pays d’Europe et ces pressions ont augmenté avec la crise de 2008. Voilà dix ans que les Italiennes et les Italiens sont priés de se serrer la ceinture et de renoncer aux services publics.
La caste ou le conflit d’intérêts généralisé
Parmi les informations de la semaine dernière, une est passée à peu près sous tous les radars ; la journaliste de Mediapart Martine Orange a mis au jour un énorme « conflit d’intérêts » au sommet de l’État : Alexis Kohler, haut fonctionnaire, actuel secrétaire général de l’Élysée, après avoir été directeur de cabinet au ministère de l’Économie pour Pierre Moscovici et Emmanuel Macron, a exercé comme directeur financier du croisiériste italien MSC qui pèse plusieurs milliards et appartient opportunément à son cousin… Où est le problème ? MSC est justement l’un des importants clients des chantiers de Saint-Nazaire dont l’avenir est régulièrement remis en jeu depuis plusieurs années.
Face au chaos de Macron, l’harmonie du « phi »
Ce qui caractérise la politique de Macron, tant sur le fond que sur la forme, c’est la brutalité et le désordre.
D’abord, son arrivée à l’Élysée est en grande partie due à l’immense pagaille qu’il a semée pendant plusieurs années aux côté de François Hollande. Secrétaire général adjoint de l’Élysée puis ministre de l’économie, Macron n’a pas eu à assumer le terrible bilan de Hollande ; en revanche, il a habilement profité du chaos qu’ensemble ils avaient semé. La politique de droite de gouvernement avait parfaitement brouillé les pistes ; dans un paysage politique où presque plus personne ne savait qui était l’ami ou l’adversaire, il a eu beau jeu d’apparaître au centre, pratiquer le « en même temps » et finalement de faire autour de sa seule personne l’union de ceux qui voulaient continuer comme avant : baisse des salaires, mise en concurrence, privatisations, baisse d’impôts aux plus riches…