Parmi les informations de la semaine dernière, une est passée à peu près sous tous les radars ; la journaliste de Mediapart Martine Orange a mis au jour un énorme « conflit d’intérêts » au sommet de l’État : Alexis Kohler, haut fonctionnaire, actuel secrétaire général de l’Élysée, après avoir été directeur de cabinet au ministère de l’Économie pour Pierre Moscovici et Emmanuel Macron, a exercé comme directeur financier du croisiériste italien MSC qui pèse plusieurs milliards et appartient opportunément à son cousin… Où est le problème ? MSC est justement l’un des importants clients des chantiers de Saint-Nazaire dont l’avenir est régulièrement remis en jeu depuis plusieurs années.
Urgence démocratique
La Ve République est à bout de souffle. Retrouvez ici mes actions pour que le peuple reprenne le pouvoir, avec une 6e République démocratique, écologique et sociale.
Face au chaos de Macron, l’harmonie du « phi »
Ce qui caractérise la politique de Macron, tant sur le fond que sur la forme, c’est la brutalité et le désordre.
D’abord, son arrivée à l’Élysée est en grande partie due à l’immense pagaille qu’il a semée pendant plusieurs années aux côté de François Hollande. Secrétaire général adjoint de l’Élysée puis ministre de l’économie, Macron n’a pas eu à assumer le terrible bilan de Hollande ; en revanche, il a habilement profité du chaos qu’ensemble ils avaient semé. La politique de droite de gouvernement avait parfaitement brouillé les pistes ; dans un paysage politique où presque plus personne ne savait qui était l’ami ou l’adversaire, il a eu beau jeu d’apparaître au centre, pratiquer le « en même temps » et finalement de faire autour de sa seule personne l’union de ceux qui voulaient continuer comme avant : baisse des salaires, mise en concurrence, privatisations, baisse d’impôts aux plus riches…