OPH d’Aubervilliers : continuer à œuvrer pour les habitants

Des finances stabilisées : un pas important pour améliorer le quotidien des habitants

Un pas important pour l’amélioration du quotidien des locataires de l’Office Public d’Habitat (OPH) d’Aubervilliers a été franchi. Le protocole  conclu entre la Caisse de Caisse de Garantie du Logement Locatif Social (CGLLS) et l’OPH d’Aubervilliers a été signé ce vendredi 15 mai. Ce protocole met à disposition des moyens financiers qui permettront de consolider la trésorerie de l’OPH d’Aubervilliers. Les moyens sont apportés par : la ville d’Aubervilliers (1 Million d’euors), l’Établissement Public territorial : Plaine Commune (3M) ; la CGLLS (3M767 000) et l’État (917 000 euros).

Ces fonds vont permettre à l’OPH d’Aubervilliers de continuer à travailler sur l’amélioration du cadre de vie des habitants, les réhabilitations, les nouvelles constructions. Il était indispensable que l’OPH, premier bailleur social de la ville avec plus de 8000 logements, ait les moyens d’agir.

Bravo aux équipes de l’OPH d’Aubervilliers

Je suis heureux d’avoir pris une petite part dans cette étape importante. Alerté par la présidence de l’OPH d’Aubervilliers, j’avais écris en avril dernier au préfet de la Seine-Saint-Denis pour soutenir la position de l’OPH et lui demander de débloquer la ratification finale du protocole, qui était à l’arrêt depuis octobre 2019. Je me réjouis que cette intervention ait pu être suivie d’effet.

Je tiens surtout à saluer le travail des équipes, des personnels de l’OPH d’Aubervilliers. C’est à elles que revient tout le mérite. Elles ont œuvré depuis plusieurs années à stabiliser la situation de l’Office. Et en ces temps de crise sanitaire et sociale, elles continuent à jouer un rôle essentiel en protégeant de nombreux·ses habitant·es de la précarité. Disposer d’une trésorerie stabilisée va leur permettre de continuer le bon travail entrepris depuis des années.

Il faut aller plus loin pour protéger les locataires en temps de crise

Il ne faut cependant pas relâcher les efforts. Depuis le début de mon mandat, la lutte contre crise du logement qui meurtrit tant d’habitants d’Aubervilliers, de Pantin et de toute la Seine-Saint-Denis, est l’une des priorité. C’est le cas a fortiori dans les temps difficiles que nous traversons. Le Covid-19, le confinement et la crise économique qui en découle se traduisent pour beaucoup de nos concitoyen·nes par le chômage partiel, une précarité accrue, une perte de revenus et de pouvoir d’achat. Beaucoup éprouvent des difficultés pour s’acquitter de leur loyer ou s’en acquittent en retard.

A Aubervilliers, l’association Alliance Citoyenne a recueilli leurs témoignages, comme celui d’une habitante : « mon mari est intérimaire,  depuis la mi-mars il ne gagne plus rien. Nous ne touchons plus que les allocations pour les enfants. Je ne payerai pas mon loyer en avril. Ma priorité est de nourrir mes trois enfants ! ». Comment tolérer ces situations dans un pays riche comme la France ? Plus que jamais, protéger les locataires est une priorité.

Une suspension des loyers est plus que jamais nécessaire, au niveau national comme local

C’est pourquoi, avec le groupe parlementaire de La France insoumise auquel j’appartiens, j’ai déposé une proposition de loi instaurant un moratoire sur les loyers au niveau national durant l’épidémie de Covid-19.  Elle offre à tout locataire du parc public ou privé éprouvant des difficultés financières la possibilité d’interrompre le paiement du loyer à son propriétaire.  

Mais il faut aussi agir vite au niveau local. Je m’efforce d’œuvrer dans ce sens, bien que mon mandat de député ne me donne pas de pouvoir direct en la matière. j’ai écrit aux président·es de l’Office Public de l’Habitat d’Aubervilliers et de Pantin Habitat, M. Anthony Daguet et Mme Françoise Kern, pour leur demander d’étudier la possibilité de suspendre les loyers de leurs locataires en difficulté –  une disposition qui me semble découler de la vocation des bailleurs sociaux publics. Les deux bailleurs m’ont indiqué leur volonté d’examiner avec attention et bienveillance tous les cas de locataires en difficulté, via la mise en place d’une commission spécifique. Une mesure  qui va dans le bon sens, quoi qu’elle soit moins forte qu’un moratoire voire une annulation généralisée. Je resterai naturellement vigilant quant à son application, afin que toutes celles et ceux qui ont souffert de la crise ne soient pas accablées par le fardeau de leur loyer.

L’État doit prendre ses responsabilités et aider les bailleurs

Cependant, le principal blocage ne se situe pas chez les bailleurs, mais au niveau de l’État. Car si les bailleurs ne peuvent prononcer un moratoire ou annulation générale des loyers, c’est que l’État ne s’est pas engagé à compenser le manque en gagner qui en résulterait, ni à couvrir les impayés. C’est en particulier le cas pour les organismes HLM. A ce jour, aucune aide de l’État n’est prévue pour les aider à traverser la crise. Macron et son gouvernement restent sourds aux demandes du logement social, comme depuis le début de leur mandat. Résultat : les bailleurs sociaux de Seine-Saint-Denis, confrontés à une vague d’impayés, font face à de grandes difficultés financières. A l’OPH d’Aubervilliers, ce sont 850 000 euros qui manquent.

L’État doit prendre ses responsabilités. Il a su débloquer des fonds pour les grandes entreprises et ne pourrait pas le faire pour le logement social ? Ce serait un scandale. C’est pourquoi j’ai écrit au ministre chargé de la ville et du logement, M. Julien Denormandie, pour demander que l’État apporte une aide exceptionnelle aux bailleurs. Je reste mobilisé, pour que les locataires et les bailleurs sociaux ne paient pas le prix de la crise.

Retrouvez ci-dessous la lettre que j’avais adressé à ce sujet au préfet de la Seine-Saint-Denis, en avril dernier