Rentrée 2021 : stop aux suppressions de classes à Aubervilliers et Pantin

La rentrée 2021 se prépare maintenant. Et comme à chaque rentrée, dans de nombreux établissements de ma circonscription, à Aubervilliers et Pantin, l’éducation nationale prévoit de diminuer les moyens…en dépit du fait qu’ils sont déjà insuffisants, en dépit de la hausse démographique, en dépit de la crise du Covid. Ils ne connaissent qu’une seule chose : la politique du coup de ciseau ! Je dénonce cette politique aveugle et soutiens les communautés mobilisées.

A Aubervilliers et Pantin, comme chaque rentrée : la politique du coup de ciseau

À Aubervilliers, 7 classes, soit 168 places, seraient supprimées à la rentrée prochaine, dans les collèges Gabriel Péri (REP), Gisèle Halimi et Rosa Luxembourg (REP+). Le seuil de 23 et 24 élèves par classe jusqu’ici garanti en REP et REP+ serait dépassé. À cette baisse insupportable des moyens pédagogiques vient s’ajouter la pénurie chronique de moyens dans le domaine de la vie scolaire et du médico-social. Le collège Rosa Luxembourg est contraint de fonctionner avec 1 assistant d’éducation pour 350 élèves ; la même situation existe au collège Gisèle Halimi.

À Pantin, les perspectives ne semblent pas meilleures dans plusieurs établissements. Ainsi par exemple le collège Lavoisier. Deux classes semblent devoir y être supprimées à la rentrée prochaine, en 6e et en 5e, ce qui entraînerait l’augmentation du nombre moyen d’élèves par classe à 28 au lieu de 27 : chiffre tout simplement incompatible avec le bâti du collège, et qui enlèverait de surcroît tout l’espace nécessaire à l’inclusion des élèves en situation particulière au sein des classes.

Ils détruisent l’éducation publique là où il y en aurait tant besoin

Je partage la perplexité, et parfois la colère légitime, des communautés éducatives d’Aubervilliers et Pantin, devant des mesures qui affaiblissent grandement les établissements des deux villes, voire qui conduisent ni plus ni moins qu’à une forme de liquidation de l’éducation prioritaire, dans un département, une ville et des établissements qui en auraient plus que jamais besoin.

Alors même que les ressources allouées aux établissements sont déjà insuffisantes, que les années scolaires 2019-2020 et 2020-2021 ont été durement marquées par la crise sanitaire, que celle-ci a eu des conséquences lourdes pour l’ensemble des personnels et des élèves, et que les mesures sanitaires tout comme les dispositifs de rattrapage n’ont bien souvent pas été à la hauteur des besoins, il n’est pas sensé d’amputer encore un peu plus les établissements d’Aubervilliers et de Pantin des moyens dont ils ont tant besoin. Les conséquences sont dramatiques, pour les conditions de travail des personnels comme pour les conditions d’étude des élèves. Dans des établissements surchargés, il risque de n’être tout simplement pas possible d’accueillir les élèves, faute de place, faute tables et de chaises en nombre suffisant. Une folie !

Je soutiens les revendications des communautés mobilisées : des moyens pour nos établissements !

Il est grand de cesser des réduire les moyens, et de mettre en oeuvre au contraire un grand plan de rattrapage pour le service public de l’éducation devrait être mis en œuvre en Seine–Saint-Denis.

En soutien aux communautés éducatives mobilisées, j’ai écrit au recteur de l’académie de Créteil et au directeur académique pour la Seine-Saint-Denis, en leur demandant d’entendre les revendications des pantinois et des albertivillariens, de revenir sur les réductions de moyens envisagées pour la rentrée 2021, et de garantir, a minima, une sanctuarisation des dotations aujourd’hui allouées aux établissements.

 

Ci-dessous, mon courrier au recteur