OPH d’Aubervilliers : Non à la répression antisyndicale, non à la violence sociale.

Ce lundi 3 janvier 2021, les salariés de l’Office Public de l’Habitat (OPH) d’Aubervilliers manifestaient pour dénoncer le climat de répression antisyndicale et de souffrance au travail qui règne selon eux au sein de l’Office depuis plusieurs mois. Profondément attaché au respect des droits des salariés et soucieux de l’exemplarité des pratiques et de l’avenir de l’Office, je ne puis que partager leur inquiétude et leur colère légitime.

Un climat social dégradé et des pressions inadmissibles…

De source syndicale, la nomination d’un nouveau directeur général au moins de juin dernier se serait traduite par une détérioration alarmante du climat social au sein de l’Office : intimidations, humiliations répétées, diffamation contre des responsables syndicaux, pressions multiples sur des salariés aboutissant à la multiplication des arrêts maladies ainsi qu’à des départs ou à des licenciements forcés. Un nouveau seuil a été franchi avec la convocation d’un responsable de section syndicale, préalable à des sanctions, alors même qu’aucune évaluation ne permet d’imputer la moindre faute à l’intéressé et que ce dernier n’a fait qu’exercer les prérogatives garanties par son mandat syndical.

Manifestation devant l’OPH d’Aubervilliers, le 3 janvier 2021

…pour mettre au pas les salariés ?

La présidente de l’OPH et maire d’Aubervilliers, Karine Franclet, minimise et prétend que le dialogue social serait respecté. Mais les faits sont là. Des alertes ont été faites auprès de la médecine et de l’inspection du travail. Dans plusieurs cas, des contestations en justice sont en cours de la part des intéressés. Et derrière cette stratégie de pression, les représentants des salariés pointent la volonté délibérée de mettre au pas les salariés : se séparer d’une partie du personnel, pour des raisons politiques, et en vue de préparer la fusion avec un autre organisme HLM en se séparant de salariés qui feraient double emploi.

Des conséquences graves pour les salariés et les locataires

Ces évènements d’une extrême gravité mettent en danger les droits et le bien-être des salariés dans leur environnement professionnel, et jusque dans leur vie privée, au vu des conséquences directes des violences psychiques auxquelles ils et elles sont exposés. La dégradation des relations au sein de l’Office remet également en question le bon fonctionnement de celui-ci et la qualité des services proposés aux albertivillariens et albertivillariennes

J’interpelle Karine Franclet

Ces faits ne peuvent que susciter l’indignation de toutes celles et ceux qui sont attachés au bon fonctionnement d’un organisme qui a fait la fierté d’Aubervilliers. Ils ne sont pas acceptables. Ils doivent cesser. Retenu à l’Assemblée Nationale par le débat sur le pass vaccinal, je n’ai pas pu être présent ce 3 janvier aux côtés des salariés qui manifestaient. Mes camarades de La France insoumise d’Aubervilliers me représentaient en mon absence. Je tiens à leur dire tout mon soutien. J’ai écrit à Karine Franclet pour lui demander solennellement de renoncer aux sanctions indues visant un responsable syndical et de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer le respect des droits des salariés au sein de l’OPH d’Aubervilliers. Il faut restaurer un climat professionnel serein et garantir le bon fonctionnement de l’Office et apporter les garanties nécessaires pour répondre aux craintes des personnels et de l’ensemble des albertivillariens et albertivillariennes quant à l’avenir de l’organisme. J’attends la réponse de Mme Franclet.