Réhabilitation des « fusillés pour l’exemple » de la première guerre mondiale : le combat continue

Le Sénat n’a pas adopté la proposition de loi visant à la réhabilitation des « fusillés pour l’exemple » de la première guerre mondiale, qui avait été adoptée à l’Assemblée nationale le 13 janvier 2022, et dont j’étais le rapporteur.

Je remercie tout particulièrement Guillaume Gontard , président du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires, qui a défendu le texte avec brio en tant que rapporteur au Sénat, ainsi que l’ensemble de son groupe qui a décidé d’inscrire ce texte à l’ordre du jour sur son temps parlementaire.

Je remercie également l’ensemble des 113 sénatrices et sénateurs qui se sont prononcés pour le texte et qui l’ont voté. Je note que, comme à l’Assemblée nationale, ces parlementaires siègent sur tous les bancs, à droite comme à gauche, nouvelle preuve que le combat pour la réhabilitation est transpartisan. A l’image de ce qui s’est produit pendant la guerre, et immédiatement après, avec les votes unanimes pour permettre les réhabilitations.

Je remercie également Philippe Gosselin, député LR de la manche, qui a cosigné une tribune avec moi pour demander aux sénateurs de voter la réhabilitation, et s’était prononcé pour la réhabilitation avec émotion lors de la lecture du texte à l’Assemblée nationale.

Alors que les débats en séance étaient équilibrés, et qu’un vote conforme de l’hémicycle était envisageable, le groupe LR a décidé de recourir au scrutin public. Ce procédé parlementaire permet, au Sénat, de faire voter l’ensemble des sénateurs, qu’ils soient présents ou non dans l’hémicycle, et qu’ils aient entendu ou non les arguments. Le groupe LR étant majoritaire, il emporte donc aisément la discussion avec cette méthode, mais ne parvient pas à convaincre.

Mais ce refus du Sénat ne termine pas le combat pour la réhabilitation. Tôt ou tard, nous obtiendrons leur réhabilitation, parce que le déni de justice qu’ils ont subi est d’une telle injustice, que plus d’un siècle après leur mémoire reste douloureuse.

Ils les ont fusillés, mais ils ne pourront pas tuer leur mémoire. Le combat continue.