Incendie à Aubervilliers : auprès des habitants de l’allée Grosperrin

À Aubervilliers, avec ma suppléante Aline Lo Tutala, pour soutenir les habitants du 9 allée Charles Grosperrin, victimes d’un incendie.

Depuis près d’un an, l’un des appartements de l’immeuble est squatté par des occupants non identifiés. Depuis près d’un an, les locataires subissent des nuisances quotidiennes. Depuis près d’un an, ils alertent le bailleur, l’OPH d’Aubervilliers. Sans réponse. Sans réaction. Jeudi soir, un incendie s’est déclaré dans l’appartement occupé. Les habitants ont été réveillés en pleine nuit, suffoquants, submergés par la fumée noire, effrayés par les flammes dans la cage d’escalier. L’intervention des pompiers a permis, par miracle, d’éviter une tragédie. L’incendie aurait pu être mortel.

Depuis, l’OPH et la municipalité d’Aubervilliers continuent d’ignorer les appels à l’aide des locataires. Aucun accompagnement psychologique. Aucune proposition d’hébergement en urgence. Aucune transparence sur les dégâts qui résultent du feu et qui ont pu infliger des dommages structurels au bâtiment. Les débris de l’incendie n’ont même pas été nettoyés. La porte de l’appartement incendiée a été condamnée – elle aurait dû l’être des mois plus tôt ! – sans un mot d’information pour les voisins. Les locataires sont littéralement abandonnés, livrés à eux mêmes. Négligence. Mépris pur et simple. Une honte.

Cet abandon n’est hélas pas une situation isolée. Je suis régulièrement alerté par des habitants, désemparés face à la dégradation de leurs logements, aux infestations, à l’insalubrité, aux ascenseurs en panne, et à l’absence de réponse de l’OPH d’Aubervilliers. J’interpelle régulièrement la présidence de l’OPH, pour faire remonter les signalements que je reçois. Sans réponse. Sans réaction ou presque. Par contre, les loyers et les charges des locataires, elles, ont été augmentées. Indigne. Consternant.

Comment ne pas comprendre la colère des habitants face à un tel abandon ? Révoltant. Je leur apporte tout mon soutien. J’ai interpellé la maire et présidente de l’OPH d’Aubervilliers, Karine Franclet, ainsi que le directeur général de l’OPH et le préfet de la Seine-Saint-Denis, dès vendredi. Je continuerai à le faire et à soutenir la lutte des locataires.