Un tweet déclenche un article de « Valeurs Actuelles »
Je fais l’objet d’un article de l’hebdomadaire d’extrême-droite « Valeurs Actuelles ». L’article porte le titre « Un député Insoumis se plaint de ‘ne pas avoir d’aide alimentaire’ ». Au départ de l’article, l’un de mes tweets, où j’écrivais :
« #DepuisQueJeSuisDéconfiné je n’ai toujours pas de masque gratuit, je ne sais pas si mettre mes enfants à l’école est sans risque, je n’ai pas d’aide alimentaire, mon loyer n’est pas suspendu : vie d’un·e citoyen·ne en France aujourd’hui. Merci Macron pour la gestion du COVID19 !”
Je porte la voix des habitants, pour alerter sur l’urgence sociale
Aucune ambiguïté dans mon message. Je ne parlais évidemment pas de moi, mais retranscrivais le quotidien d’un·e citoyen·e en France aujourd’hui, en particulier dans ma circonscription de Seine-Saint-Denis, à Aubervilliers et Pantin. Chaque jour les habitants, les bénévoles associatifs aussi m’interpellent pour me dire l’urgence sociale absolue qui est celle du département : la faim, la difficulté à payer son loyer, à supporter le coût des masques, l’incertitude sur l’organisation de la rentrée scolaire sont le quotidien de tant d’habitants dans un département qui souffre depuis des années de la faillite des politiques publiques, et où la crise du COVID-19 plonge un nombre croissant d’habitants dans la précarité. J’étais encore ce matin à Saint-Denis, aux côtés du Secours Populaire, pour constater la gravité de la situation. Mon rôle d’élu est d’être leur porte-parole.
Le pouvoir macroniste et les grands médias restent sourds
Comme beaucoup d’élus, j’alerte depuis des semaines le gouvernement sur l’aggravation de la situation, par tous les moyens à ma disposition. Lettre au premier ministre, question au gouvernement, propositions de loi. A chaque fois, je propose des solutions : la suspension des loyers des habitants en difficulté, la gratuité des masques, des moyens sanitaires exceptionnels, un plan d’urgence pour lutter contre la faim et la précarité qui grandissent. Rien n’y fait. Ils refusent d’entendre. Hier encore, la ministre Christelle Dubos, que j’interpellais à l’Assemblée Nationale sur la faim en Seine-Saint-Denis me répondait en faisant la sourde oreille : « tout va bien » ! Même surdité, même silence du côté des grands médias. J’ai donc usé de twitter pour décrire la réalité que vivent les habitant·es de ma circonscription et de mon département. Cette réalité que la classe politico-médiatique refuse de voir.
Le buzz et la moquerie : la seule réponse de la fachosphère
Voilà tout ce à quoi Valeurs Actuelles aurait pu s’intéresser s’il faisait un travail de journalisme et d’information : la situation des habitants qui souffrent, le travail des associations et leurs cris d’alarmes, les interpellations des élus du département, l’insuffisance de la réponse de Macron et de son gouvernement. Au lieu de cela, l’hebdomadaire d’extrême-droite tente de créer le buzz et une polémique artificielle autour d’un élu de Seine-Saint-Denis, autour d’un élu insoumis. Et les commentaires moqueurs fusent sur la fachosphère, qui ne ciblent pas seulement ma personne – peu m’importe -, mais l’ensemble des villes populaires : « assistés », « pleurnichards ». Misère de la caste médiatique, misère de l’extrême-droite : face à l’urgence sociale, ils n’ont que le buzz et la moquerie à la bouche.
Ils ne méritent même pas notre mépris.
Ils ne méritent même pas notre mépris. Un rire, voilà tout ce que mérite leur bassesse. Ensemble, continuons à faire entendre la voix du peuple. A construire une réponse de progrès à l’urgence sociale. Pour que viennent les jours heureux.